Genève : Droz, 2011. — X, 757 p. — (École pratique des hautes études : Sciences historiques et philologiques III : Hautes études du monde gréco-romain, 46). — ISBN 978-2-600-01361-1.
L’objet de cette étude est l’existence, en grec ancien où ce phénomène est le mieux représenté et, plus généralement, dans les langues indo- européennes, de systèmes qui rassemblent des adjectifs et des formes de gradation issus de deux ou trois racines différentes : par exemple, en grec classique, on peut mentionner l’association de άγαθός « bon », άμείνων « meilleur » et άριστος « le meilleur », ou celle de μικρός « petit », έλάττων « plus petit » et έλάχιστος « le plus petit ». Le terme de supplétisme est employé pour désigner ce type d’association grammaticalisée de formes issues de racines différentes. Nous comprendrons dans cette étude le terme de supplétisme en ce sens strict, c’est-à-dire d’après une définition d’ordre diachronique. Cela implique d’en exclure les faits qui relèvent de l’hétéroclisie ou du « supplétisme synchronique », c’est-à-dire les cas d’association grammaticalisée de termes formés à partir de thèmes différents mais remontant à une même racine indo-européenne (par exemple, l’association de gr. πολύς « nombreux, abondant », πλείων « plus nombreux » et πλείστος « le plus nombreux »)
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